La culture ou le trépas

Le 29 novembre 2015.

Nous sommes en crise. En crises ? Economique ? Financière ? Politique ? Morale ? Sociale ? Ecologique ? de civilisation ?…

La crise est habituellement définie comme la phase au cours de laquelle la maladie atteint un stade aigu qui annonce un changement majeur, favorable ou défavorable pour le sujet. Au théâtre, la crise se manifeste par un conflit intense entre les passions, qui doit amener au dénouement.

D’une manière ou d’une autre, la crise s’achèvera donc. Si le dramaturge a le pouvoir de choisir son dénouement, quel pouvoir avons-nous, nous ?

Celui de marcher. Alors, marchons !

Marchons, qu’un sang impur abreuve nos sillons, certes, mais pas seulement : en parallèle des indispensables décisions sécuritaires et militaires, et diplomatiques aussi, écoutons Alphonse de Lamartine : « Plaignons les victimes, plaignons-nous et marchons. »

Marchons donc vers le futur de nos enfants, de tous les enfants de France, à qui nous devons l’éducation, le savoir et la connaissance de ce qui fait notre identité. Ce n’est qu’ainsi qu’ils seront aptes à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Ce n’est qu’ainsi qu’ils sauront témoigner aux femmes le respect qu’elles méritent. Ce travail de fond ne portera ses fruits qu’à un horizon lointain, mais nous ne pouvons en faire l’économie, sauf à ce que la crise se solde par la mort du malade que nous sommes.

Marchons vers la culture ou vers le trépas.

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