Aimer ou avoir aimé

Le 12 mars 2017.

« Aimer ou avoir aimé, cela suffit. Ne demandez rien ensuite. On n'a pas d'autre perle à trouver dans les plis ténébreux de la vie. »

Parmi les doux mots entendus en ce Printemps des poètes, cette perle de Victor Hugo entendue dans la pièce Victor Hugo, mon amour, perle pêchée dans l’immense collier des Misérables (Tome 5, chapitre 2).

Une salutaire bouffée d’air, qui nous rappelle l’essentiel, l’amour, la quinte essence, le cinquième élément selon Luc Besson.

Une salutaire bouffée d’air, alors même que le contexte dans lequel nous évoluons régressons surnageons… alors même que le contexte, politique comme social, est nauséabond.

Parce que je nous crois à une période charnière, les élections de ci de là n’en étant qu’un des infimes constituants, cette bouffée d’air est salutaire, dans un climat délétère. Voici le bon mot ! Délétère, du grec ancien dêlêtêrios : nuisible, qui empoisonne, qui attaque la santé. Sur un plan littéraire, est délétère ce qui corrompt l'esprit, ce qui est nuisible, corrupteur, néfaste. Voilà donc le mot idoine, celui qui, exactement, exprime ma pensée.

Le même 2e chapitre du tome 5 des Misérables commence ainsi :

« Réaliser son rêve. A qui cela est-il donné ? Il doit y avoir des élections pour cela dans le ciel ; nous sommes tous candidats à notre insu ; les anges votent. »

Si Victor Hugo dit vrai, si nous sommes tous candidats à la réalisation de notre rêve, si ce sont les anges qui votent, apprécions la perle trouvée « dans les plis ténébreux de la vie » pour espérer remporter l’élection...

« Le poète a toujours raison, Qui voit plus haut que l'horizon, Et le futur est son royaume. »

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