Discours (petit) de campagne (28 mars 2014)

Mesdames et Messieurs, Mes amis colistiers, Monsieur le Maire,

Mardi dernier, 8h30, place St-François, bar de la bourse. Pauline, Christian, José et moi. Quatre Niçois autour d'un café, qui se préparent à rencontrer d'autres Niçois en Vieille ville, à Garibaldi, à Cassini, au Port, à la Place du pin.

Il fait beau - c'est normal : sian à Nissa ! - pas trop de monde encore, ce qui nous laisse un peu plus de temps à passer avec chacun. Monsieur le maire est devant, il nous montre l'exemple, d'un pas décidé. A chacun un sourire, une poignée de main, une baieta quand il peut... A chacun un petit mot gentil, une réponse précise ou une argumentation plus développée.

L'accueil est chaleureux, touchant même : José est accueilli comme un prince, il est resté Le Capitaine dans le coeur des Niçois. Pauline, elle connaît tous les Niçois, tous les Niçois la connaissent. On salue le maire avec respect et enthousiasme, on parle gentiment à l'homme, on glisse quelques mots en nissart. La relation est simple, franche et humaine. Et cette simplicité, cette franchise, cette humanité qui sont une partie de nous Niçois, je les retrouve en vous, Monsieur le maire, tout au long de notre périple. A la cave de la Tour, vous mangez un morceau de tourte de blette dans l'assiette d'un client attablé à sa merenda, qui vous dit : "Manjas, moussù lou mera, que n'avès da besoun !" Il avait raison, ce brave homme : de l'énergie, il en faut aussi. Arrivés presque en bas de la rue Cassini, vous me dites : "Attends, on a pas fait le trottoir d'en face : il faut qu'on remonte. Allez, viens, on se fait le mounta-cala." Comme vous, je fais de la course à pied, mais là, franchement, il commence à me venir la boufahisse.

Il est une heure moins le quart, on marche depuis quatre heures, Pauline continue à tchatcher, José affiche la sérénité du sportif niçois qui connaît la valeur de l'effort. On finit par entrer dans un petit restaurant de la rue François Guisol. On prend tous un verre de vin de Provence. Je le trouve un peu râpeux, Monsieur le maire me répond : "C'est normal, c'est pas du Bellet !" Et là-dessus, il commande une assiette de gnocchis. Etre Niçois, c'est ça aussi : dans le moindre de nos actes, dans la moindre de nos paroles, s’exprime notre attachement à Nice. Cette âme niçoise, c'est la source même de notre identité. Et pour la défendre, nous ferons de notre langue, de notre culture, de notre tradition, de notre histoire, l'égal de la langue, de la culture, de la tradition, de l'histoire françaises. C'est ambitieux, certes, mais tout ce que vous avez fait en six ans l'était déjà.

Enfin, j’ai touché du doigt, dans cette campagne, les raisons pour lesquelles je me suis engagé à vos côtés : comme Pauline, comme José, vous êtes un vrai Niçois et votre amour pour Nice vous donne une véritable vision. Vous êtes un vrai Niçois et votre amour pour Nice se transforme en actes pour Nice et les Niçois. Pour tout cela, Monsieur le maire, nous avons besoin de vous. Per tout acò, Christian, aven besoun de tu.

Et cela, Mesdames et Messieurs, dimanche, vous aussi, vous le lui direz aussi !

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