De la vie heureuse

Le 24 février 2015.

"Nous n'avons pas un temps trop court, mais nous en perdons beaucoup. La vie est assez longue, on nous en a donné une durée assez grande pour achever les plus hautes destinées, si nous l'employons toute à bon escient (...) Non, ce n'est pas qu'une vie brève nous soit impartie, c'est nous qui la rendons telle ; nous ne sommes pas indigents, nous gaspillons. Si des richesses immenses, royales, échoient à un mauvais maître, elles seront dilapidées en un moment ; en revanche, même si elles sont modestes, lorsqu'un bon dépositaire les reçoit, elles s'accroissent à l'usage. De même, pour celui qui sait l'employer, la vie couvre une longue distance."

De vita beata, De la vie heureuse, Sénèque (4 av. J.C. - 65)

Pourquoi donc citer Sénèque pour ce premier billet ? Quelle drôle d'idée, me direz-vous ! Pourquoi ne pas évoquer plutôt Nice, ses traditions et la langue niçoise ou bien le théâtre ? Vous seriez plus légitime et donc plus pertinent... Peut-être, en effet. Mais les billets tels que ce premier, je les commettrai au gré de mes lectures, de mes envies, de mes humeurs éventuellement, de mes rencontres aussi. Je n'exclus pas d'y aborder mes projets comme j'envisage même d'y partager mes enthousiasmes ou déceptions.

C'est en réfléchissant à cela, à ce que je souhaite faire de cet espace personnel, que j'ai mesuré ce temps que vous prendrez peut-être à me lire, occasionnellement ou régulièrement. Cette réflexion sur le temps m'a évidemment ramené à Sénèque et je crois ne pas gaspiller de votre temps ni perdre le mien en vous proposant quelques lignes de qui nous guide vers le bonheur par l'usage de la raison.

Quel que soit le destin de mes billets, ils m'offriront ces précieux moments devenus rares - par manque de temps (ah ! le temps !)... - de retour en moi, par l'écriture.

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