Aux femmes

Le 8 mars 2015.

… Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle
Que l’homme à son secours incessamment appelle,
Sa joie et son espoir, son rayon sous les cieux,
Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux…

En ce 8 mars, comment ne pas songer à une femme, à LA femme ? En ce Printemps des poètes, comment ne pas citer une poétesse ?

Pourquoi Louise Ackermann, donc ?

-          parce que Louise écrit ce poème à vingt-deux ans seulement, précocement initiée aux Lettres et à la philosophie par son père ;

-          parce qu’en ce XIXe siècle, elle est de celles qui contribuent à entrouvrir les portes de l’émancipation ;

-          parce qu’après son veuvage à trente-trois ans, c’est dans la campagne niçoise qu’elle se réfugie et trouve une inspiration nouvelle - existe-t-il seulement lieu plus propice ?

-          parce que ses vers dédiés Aux femmes (c’est le titre du poème) nous rappellent, à nous les hommes, imparfaits certes, faibles parfois, combien en toutes circonstances, vous êtes notre recours et notre phare (j’en devine qui gloussent déjà).

Reconnaissance de vos mérites, aveu d’imperfection et de faiblesse occasionnelle : alors Mesdames, je vous en prie, ne négligez pas Baudelaire qui vous indique la voie de notre bonheur commun…

Et pourtant, aimez-moi, tendre cœur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou sœur, soyez la douceur éphémère
D’un glorieux automne ou d’un soleil couchant.

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