Des falabracs à la Victorine
Le 20 janvier 2019.
« Chanjà de travalh repauva », disait mon arrière grand-père, paraît-il. J’ai donc changé de travail et me suis reposé, passant la charnière 2018-2019 en écrivant une pièce de théâtre. Mes chats ronronnaient, qui vivaient le présent (Nucera), le feu crépitait et les mots naquirent.
Mystère de la création, en dix jours l’objectif fut atteint : proposer à la troupe une franche comédie à présenter au public en mai prochain. Elle tournevirait dans ma tête depuis des mois, le contexte était défini, les personnages existaient déjà. Il ne restait qu’à les animer, à les faire se rencontrer, se parler, ces Niçois et ces non-Niçois de 1958.
Les Falabracs sont en approche !
Le 28 avril 2019.
Falabrac : nom masc. Personne farfelue, peu douée et/ou pas fiable, manquant de sérieux ou d'aptitudes. (Dictionnaire personnel...)
C’est toujours une aventure, que la création d’une nouvelle pièce ! Toujours le même parcours, mais toujours différent aussi : la même jouissance lors de la première lecture, qui voit naître les personnages ; la même période besogneuse ensuite ; le même travail logistique de choix et de rassemblement des décors, des accessoires et des costumes, de création des visuels, de réalisation du livret ; la même mise en place des réservations, et enfin… l’ouverture.
Eh oui ! L’ouverture de la réservation, c’est le premier dévoilement, la première mise à nu, les premières craintes : les cartons sont-ils bien partis au courrier ? une grève ne viendra-t-elle pas retarder tout le processus ? les e-mailings seront-ils suffisamment convaincants ?
Semis et création
Le 16 mars 2019.
Ce matin, séminaire potager : Claire œuvre à éclaircir ses semis. Ce seront donc les clairs semisclairsemés de Claire. En ce Printemps des poètes dédié à la Beauté, je laisse mon naturel rêveur s’émerveiller devant cet acte de création qu’est le simple - mais auguste – geste du semeur et, pris d’une curiosité soudaine, me précipite tel un séminariste vers mon cher Robert, dans sa version Dictionnaire historique de la langue française, tome II, direction « Semer », dont je découvre l’origine : c’est le verbe « serer » qui a produit par dérivation « seminare », la racine « semen, -inis » y étant donc insérée.