De petites grandes vacances qui se voulaient oisives
Le 22 août 2022.
Dérivé de « vacant » (oisif, 1594), le terme « vacances » employé au pluriel désigne désormais une période vide, de repos donc, où l’on interrompt le travail pour se détendre. Si l’on lui adjoint l’adjectif « grandes », l’on évoque alors les vacances estivales, les plus longues de l’année.
Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, j’étais donc enfin en vacances, estivales mais courtes. De petites grandes vacances, donc.
Ayant au cours des mois passés œuvré abondamment et subi des circonstances sévères, j’envisageais donc une semaine oisive, à me prélasser sans but précis, ce qui est bien le sens de l’oisiveté, niant toute contrainte et fuyant toute restriction à ma liberté. Soucieux de préserver mon corps de toute « vaine agitation », je prévoyais aussi de faire mienne cette réflexion de mon cher Montaigne, selon lequel « Il faut ménager la liberté de notre âme et ne l’hypothéquer qu’aux occasions justes. »
Confiant en la possible atteinte de mes objectifs, nous gagnâmes donc notre havre de paix beuillois, le « nous » englobant Claire et Joia, conditions de mon équilibre. Naïve confiance ! C’était sans compter sur les ressources inépuisables de l’une et de l’autre quand il s’agit de lutter contre mon penchant naturel au farniente.