Pied de nez

Le 8 décembre 2016.

Depuis de nombreuses années, le Théâtre Niçois de Francis Gag crée et honore la tradition en la personne de son fondateur. Cette année, c'est à Tante Victorine que nous redonnons vie.

Au delà de la surprise d'assister à un réel engouement autour de ce personnage qui a occupé l'espace familial depuis les années 40, j'ai pour ma part vécu une expérience intense, celle d'avoir de nouveau mon grand-père à mes côtés.

Lorsque, avec mon père, nous avons convenu que les quatre-vingts ans du Théâtre Niçois justifiaient un spectacle particulier en 2016 et que Tante Victorine nous est apparue comme une évidence, j'ai consacré un peu de mon été à une plongée dans les décennies écoulées : visionnage et écoute de reportages et émissions télé, lecture de textes multiples et des pastrouils (chroniques radio) tapés à la machine que mon père avait présélectionnés parmi les 1.200 en notre possession...

Ecrivant la pièce qui verra le jour dans une semaine, Victorine et Titoun : mai aquì !, je lisais Francis Gag, le regardais, l'écoutais, le touchais presque. Sans nostalgie mais avec une douce sensation de bien-être née d'un moment de partage à travers le temps, malgré le temps, comme un pied de nez à l'absence.

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