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Discours introductif à la conférence "Comment Nice a-t-elle perdu son château ?" (21 novembre 2014)

Mesdames et Messieurs,

Il me revient ce soir de vous accueillir en ce Centre Universitaire Méditerranéen et de vous souhaiter la bienvenue au nom de Christian Estrosi, Maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Nous sommes rassemblés pour la parution de Nice et son Comté 1630-1730, témoignages, récits et mémoires, co-édité par la Ville de Nice et les Editions Mémoires millénaires, représentées par Frédéric Boyer que je remercie de tout cœur pour son travail au service de la connaissance de notre histoire. Je rappelle que cet ouvrage est le neuvième d’une collection initiée par L’œuvre de Pierre Gioffredo, Chorographie et histoire des Alpes Maritimes.

A l’origine de cette collection, on trouve la volonté politique, celle du Maire de Nice de permettre à chacun de mieux connaître et de mieux comprendre notre histoire. Et pour cela, c’est une véritable démarche scientifique qui a été adoptée, fondée sur l’exploitation de documents sources, souvent manuscrits, rédigés, en italien, en niçois ou en français.

Nous possédons en effet de véritables monuments écrits qui ne sont plus utilisés depuis un siècle et auxquels on se réfère régulièrement en les déformant, croyant savoir ce qu’ils contiennent. Ces textes originaux, il était indispensable de les rassembler, de les traduire parfois, de les commenter et de les mettre en forme pour les restituer aux chercheurs, aux érudits et aux amateurs, simplement. Cette démarche d’intérêt public, seule la Ville de Nice, légitime dans son action au service de la population, pouvait la prendre en charge. C’est ce qu’elle fit en permettant l’édition de ces neuf ouvrages, celui-ci étant le dernier en date, mais pas l’ultime, puisque seront encore publiés notamment les manuscrits - traduits - de Scaliéro et les textes de Bonifacy, par exemple, l’objectif assigné étant bien d’arriver à 1860 et à la Biographie niçoise de Jean-Baptiste Toselli, rééditée pour sa part dans les années 70.

Nice aura alors retracé son histoire et auront été mis à la disposition de tous des textes aussi essentiels que ceux que vous propose ce Nice et son Comté 1630-1730. Cet ouvrage présente à la fois des éléments techniques et militaires relatifs aux deux sièges de 1691 et 1705-1706 et à la destruction des fortifications, et des témoignages de Niçois. On y découvre par exemple que Vauban, contrairement à ce que l’on entend régulièrement, n’était pas explicitement opposé à la destruction du Château, mais qu’il avait proposé à Louis XIV de le reconstruire en l’améliorant. De même, on y trouve les écrits de quatre Niçois qui, en racontant leur quotidien, racontent aussi les deux sièges qu’ils ont traversés. Ainsi, ce sont un notaire, Honoré Giraudy, et un Frère dominicain, Adreccio, mais aussi un juriste, non identifié, et une Visitandine qui nous font vivre cette période.

Il s’agit bien là d’un livre qui nous parle de la vie, et ce livre nous le devons à deux spécialistes : Marc Bouiron, Directeur du Service de l’archéologie de la Ville de Nice, et Hervé Barelli, historien éminent connu de tous. Par ce travail considérable qu’ils ont accompli, ils ont fait œuvre utile et nous leur en savons gré. C’est donc à eux qu’il appartient maintenant de vous présenter le fruit de leur collaboration et de répondre à cette question que nous nous posons tous : comment Nice a-t-elle perdu son Château ?

Marc Bouiron nous présentera d’abord la partie historique – chronologique – et technique du livre. Hervé Barelli évoquera davantage les témoignages qui l’émaillent. Si vous le désirez, vous pourrez ensuite leur poser des questions auxquelles, nous n’en doutons pas, ils auront réponse. Nous nous retrouverons enfin devant le verre de l’amour de Nice qui nous rassemble tous.

Je remercie donc nos intervenants ainsi que toutes celles et ceux qui ont œuvré à cette belle réalisation et vous souhaite un très agréable moment de culture niçoise.

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