Mon dernier billet

La culture à l’école n’est pas un luxe

 

Le 28 février 2023.

Désormais, février est le mois de l’appel à projet pour les artistes candidats au plan 100% Culture à l’école voulu par Christian Estrosi. Ce plan est porteur d’une double vertu : non seulement les artistes exercent leur art, mais aussi et surtout, ils le transmettent aux plus jeunes, contribuant ainsi à former les citoyens de demain. Et ceci relève de la responsabilité de tous : adultes, parents, enseignants ou élus. Je suis tout cela à la fois et je sais qu’il est de notre devoir de poursuivre incessamment cet objectif.

En effet, la culture à l’école n’est certainement pas un luxe : par la rencontre avec l’art et les artistes, par la découverte et par des approches pédagogiques différentes, elle développe les capacités de réflexion et l’esprit critique, elle accroit la motivation des apprenants et améliore, de fait, leurs résultats scolaires.

Mais plus largement, elle favorise la curiosité, la créativité, l’ouverture d’esprit et ainsi l’aptitude au dialogue. En ce sens, elle est porteuse d’harmonie et de paix sociale. Pour cela aussi, elle doit être accessible à tous. Au quotidien, nous brisons donc les tabous qui freinent l’entrée au théâtre à l’Opéra, au musée ou à la bibliothèque.

C’est bien là tout le sens de l’action municipale : promouvoir la lecture et l’écriture, le théâtre, la danse, la musique, le chant, l’image, les arts plastiques, le patrimoine et nos traditions afin que nos jeunes Niçois puissent grandir en culture.

Evidemment, l’action politique ne se limite pas à une indispensable gestion du quotidien, mais réside aussi dans la prospective.

 

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Je suis cas contact

Le 16 février 2021.

Je suis cas contact...

J’entre donc depuis quelques jours dans cette catégorie désormais fameuse de « cas contact ». Ma réaction, lorsque je l’appris, fut fataliste : « Fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre ! », remarque digne du Café du commerce, que Bacri n’aurait pas reniée.

En y repensant ce matin, dans l’attente du test qui m’autorisera – ou non – à reprendre mes activités sous leur forme habituelle, je m’interroge sur le sens du mot contact. Spontanément me vient le lien avec le toucher (tact/tactile), confirmé par mon Robert historique : cum-tangere (tangible), donnant par dérivation contactus et contagio, désigne à la fois le toucher en général et le toucher infectieux en particulier. La langue française est décidément formidable !

Je mesure alors un paradoxe fondamental et quasi-oxymorique :

je suis cas contact, alors même que j’ai bien pris garde à ne toucher personne. Je suis donc contagieux sans contact : sans point de contact, point de contact ; pourtant, sans point de contact, je suis potentiellement contaminé quand même ! Notons au passage que « contaminé » se dit de celui qui est souillé par contact, du latin tamen (contact impur) issu du tangere ci-dessus.

Je suis donc contaminable, mot qui, malgré les apparences, n’a aucun lien étymologique avec le « minable » anciennement synonyme de « miné » qui signifie originellement « usé par la maladie ». Je me réjouis donc de n’être pas, jusqu’au test qui démontrera peut-être le contraire, un con taminé. N’étant pas en mesure à cet instant de le prouver, l’on me pardonnera ici mon manque de tact, dont le sens initial est la « faculté de juger rapidement sur de faibles indices ».

Je m’éblouis devant tant d’intelligence. Non seulement la mienne (!...), mais aussi celle de l’Homme, capable de produire et développer de tels outils d’expression et de compréhension. Desproges, encore une fois, était dans le vrai : « L’intelligence, c’est le seul outil qui permet à l’homme de mesurer son malheur. »

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