J'ai trente-sept ans et je les aurai toujours
Le 1er novembre 2015.
Né en 1963, j’ai trente-sept ans et je les aurai toujours. Si, si !
En ce 1er novembre jour anniversaire, (du latin annus-année et versus-participe passé de vertere-tourner), je fais une fois encore la même observation : le temps s’est arrêté. Dans ma plus tendre enfance, l’an 2000 était en perspective, la perspective de mes trente-sept ans, comme un objectif à atteindre.
Objectif atteint, donc, mais jamais dépassé, bizarrement. J’en suis resté là. Vraiment ! Comme disait Malraux, je ne vois vieillir que les autres. J’ai bien quelques cheveux blancs, quelques plis supplémentaires de ci de là, mais tout ceci n’est que surface. Je me sens bien dans mon âge figé.
Etrange sentiment que celui de savoir que le temps passe mais qu’il ne m’atteint pas, alors même que je sais intensément que le néant me tend les bras. J’ai trente-sept-ans, donc, et c’est encore l’âge des enthousiasmes. J’ai trente-sept ans et c’est déjà l’âge de l’expérience. Désespérément réaliste et pourtant résolument actif, je partage pleinement la vision de l’abbé Pierre : « Plus j'avance en âge et plus je suis convaincu qu'il y a deux choses essentielles dans la vie à ne pas rater : aimer et mourir. »
Pour ce qui est d’aimer, je m’y emploie. Pour ce qui est de mourir, ça ne m’arrange pas mais je m’y prépare. De toutes façons, je mourrai jeune : à trente-sept ans.
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