Marianne pour tous

Le 3 septembre 2016.

Cette année, la rentrée scolaire a coïncidé avec une semaine de mariages.

Célébrant le même jour des unions en salle des mariages de l’Hôtel de Ville et accueillant mes nouveaux élèves de 6e en salle 103 de mon collège, j’ai soudain établi un parallèle de circonstance.

En effet, comme enseignant de l’Education Nationale et comme officier d’Etat-civil, j’exerce face à un groupe, je donne des informations, j’interroge, j’attends des réponses, je lis, j’écris, je fais écrire… Certains groupes sont dissipés, d’autres plus calmes. Les plus attentifs trônent devant, les agités potentiels se dissimulent derrière. La plupart sont ponctuels et les retardataires espèrent passer inaperçus. Des commentaires fusent parfois, des appareils photo apparaissent plus ou moins discrètement, des sonneries se font entendre, soudain étouffées…

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Nice pleure

Le 22 juillet 2016.

Seigneur, ayez pitié, ayez pitié des fous et des folles ! O Créateur ! Peut-il exister des monstres aux yeux de Celui-là seul qui sait pourquoi ils existent, comment ils se sont faits et comment ils auraient pu ne pas se faire ?

(Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris)

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L'empreinte du rêveur bienfaisant

Le 5 mai 2016.

"A tous les miens,

mes deux fils et belles-filles,

mes cinq petits-fils,

mes cinq arrière petits-enfants,

sans oublier ceux à venir ;

à mes amis,

à tous ceux qui, partageant mes rêves, m'ont permis de les réaliser, et à ceux, parmi eux, qui ne sont plus ; sous le signe du souvenir."

Ainsi Francis Gag, mon grand-père, à la rencontre de ses souvenirs en 1985, ouvrait-il son livre Au fil des jours et des saisons. Pourquoi moi ai-je ouvert ce livre cette nuit ? Parce que des situations complexes nécessitent parfois un retour aux fondamentaux : avant tout ma femme, mes enfants et mes livres. Ma femme et mes enfants dorment, restent mes livres.

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Bon anniversaire, mon fils.

Le 27 mars 2016.

Nous fêterons demain les 25 ans de notre fils. Nous sommes des parents heureux et fiers.

Bon anniversaire, mon fils.

La proximité de cet événement m’a amené devant mon café (très) matinal à une rapide introspection, à un regard sur ces années si rapidement écoulées, pour aboutir à une réflexion plus large : au-delà de l’éducation, au-delà de l’amour, au-delà de l’exemple, quel monde, nous adultes, lui proposons-nous ?

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Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons.

Le 28 décembre 2015.

Observons, écoutons, lisons. Que constatons-nous, en cette fin d'année ? Que l’autre est con. Nombreux, ceux qui assènent leurs vérités, qui réfutent, qui jugent, qui tranchent, qui ostracisent. « Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons », ironisait Brassens, fréquemment inspiré par le sujet.

En outre, « Le temps ne fait rien à l'affaire, Quand on est con, on est con. Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père, Quand on est con, on est con. »

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